En vin et en vérité
Le Brainstorming. Beaucoup de gens ont sûrement déjà entendu parler de cette technique qui consiste à débattre d’une idée ou d’un concept en groupe. Utile pour arriver à accoucher d’une idée de façon collégiale et participative. Cependant, faire du brainstorming suppose, je pense, une prédisposition mentale qui manque à beaucoup de personnes. Les faits le prouvent. Vous aurez bon faire un brainstorming, mais avec des gens bornés, ça ne changera rien et prendra plus la forme de joutes verbales sans issues.
Pas fait pour tout le monde
Car ne nous méprenons pas, depuis que le Brainstorming est devenu l’une des normes du management, elle ne se prête pas à toutes les filières d’activités. Si le cœur de métier de votre entreprise repose sur de la créativité, il s’y accommode parfaitement, car la génération d’idées nouvelles s’y prête. J’ai personnellement vécu cela lors d’une session de formation à l’étranger.
Au cours d’un atelier de Design thinking, notre tâche consistait à générer le maximum d’idées possibles pour permettre d’aider les étudiants de mieux gérer leurs finances. La ruée vers la prise de parole, les réserves de plusieurs personnes mal préparées à cet exercice, n’ont à mon avis pas produit la BIG BIG IDEA.
On a ainsi beaucoup plus assisté à la parole du fort ou du plus autoritaire, l’intransigeance de certaines personnes, le refus de remettre en question ses propres perceptions, ses propres jugements, ajoutés à tout cela les stéréotypes et divers préjugés qui viennent peser dans la balance.
Brain Désintox
Oui. Il ne suffit pas de sortir de sa zone de confort mais également, d’imaginer des idées très souvent tirées par les cheveux pour la plupart de nos contemporains. Quoi de plus normal lorsqu’on est dans l’industrie technologique. Dans un domaine qui a vu naître des produits et services qui n’existaient pas encore il y’a encore 15 ans, le Brainstorming sied parfaitement. La frontière entre le réel et l’imaginaire n’existant pas dans les débats.
La technique perse
En lisant les récits de voyage de l’historien grec Hérodote, il y décrit le mode de prise de décision chez les Perses (Iran actuel) qui pour prendre une décision, le faisaient en deux étapes : tout en étant sobres et après avoir bu. Une idée acceptée par tous tout en état sobres et ivres, signifiait qu’elle était bonne.
Si plusieurs auteurs ont débattu de la rectitude du jugement humain sous l’effet de l’alcool, j’ai pu, d’expérience, en assistant à deux rencontres entre des chefs d’un des principaux syndicats patronaux de Kinshasa, constater l’impact des décisions importantes débattues dans les bureaux et prolongés dans les buvettes et salons privés autour d’un vin millésimé ou d’un seau de bières brunes. Au Japon, faire du networking avec une table bien garnie tendrait à s'ériger en culture entrepreneuriale.
Le Plan C
Créativité et innovation sont inséparables comme les deux doigts de la main. Chacun a sa propre formule pour être créatif, la mienne se résume en de choses simples
- Regarder des films de science-fiction : ne pensez pas qu’aux productions Marvel. Observez le logo d’Android et le petit robot appelé Droïd qui épaule les Jedi dans la saga de la guerre des étoiles, vous ferez le lien.
- Optez pour un Breakday (journée sabbatique) où vous alternez entre sport, sommeil, lecture et détente en musique ou en jouant à des jeux vidéo. Une ou deux fois par mois.
- Fréquentez les gens. Parfois, les idées les plus géniales jaillissent de nos interactions sociales ou des situations les plus simples de l’existence. Les enfants sont pour moi l'une des meilleures sources d'inspiration.
- Boire un ou deux verres de vin après le repas du soir.