Pourquoi je me suis fait vacciner contre la Covid ?
Pas de vaccin contre le VIH après 40 ans de recherche... Pas de vaccin fiable contre la grippe... Pas de traitement contre la maladie d'Alzheimer... Pas de traitement efficace contre le cancer après 100 ans de recherche... Rien. Un virus apparaît mystérieusement et en l'espace d'un an, un vaccin est créé en même temps par quatre compagnies pharmaceutiques différentes et nous devons TOUS le prendre avec contraintes et sous peine de REPRÉSAILLES ? ! Non merci !
Il y a des fortes chances que vous ayez lu ce message sur WhatsApp ou Facebook. Des théories de ce genre circulent en grand nombre sur les réseaux sociaux. Lorsque les premières doses de vaccin sont arrivées par avion en RDC, l’opinion publique s’est montrée indifférente. Tout comme elle a fermé les yeux lors du début de la campagne. Certaines langues allant jusqu’à prétendre que le premier vacciné, le ministre de la Santé Eteni Longondo, s’était fait administrer du sucre ou un autre liquide.
Le fait aussi que l’exemple ne soit pas venu du premier citoyen (le Chef de l’Etat) a fortement contribuer à la méfiance.
Au départ : une méprise
Tout est parti d’une communication mal interprétée de l’équipe de riposte locale. Annonçant que la RDC allait participer à des essais cliniques pour tester l’efficacité des vaccins, le Dr. Muyembe a essuyé le feu des critiques des internautes, l’accusant d’avoir inscrit le pays dans cette liste pour des intérêts pécuniers. Le démenti qui a suivi n’a pas réussi à désamorcer la bombe.
Et pour cause, l’opinion avait encore fraîche en mémoire, une interview polémique de chercheurs français qui suggéraient que les tests de vaccin soient réalisés sur des Africains comme cobayes. Des déclarations qui avaient suscité l’indignation et remis en cause la viabilité des vaccins distribués en Afrique.
A force d’être submergé de fausses informations, on en arrive à douter. Ce fut mon cas. Jusqu’à ce que je tombe sur une série canadienne qui comme par hasard, parle d’une épidémie. La série s’appelle elle-même d’ailleurs EPIDEMIE et a été tournée quelques mois avant que le coronavirus ne soit déclaré pandémie mondiale par l’OMS. Convaincu après 10 épisodes, je décide donc de braver ma peur et de me rendre dans l’un des centres de vaccination à l’Hôpital Saint Joseph. Il est 15 h, mais le centre est déjà fermé. Je décide de revenir plus tard. Autour de l’hôpital, un fou est assis au milieu d’un tas d’ordures et porte un masque. Un contraste avec les gens normaux juste à côté de l’arrêt de bus qui n’en ont pas.
Le Jour suivant, je suis sur les lieux. Seul un Indien se trouve assis à l’ombre. Je me dirige vers la tente dressée. On prélève ma tension et le taux d’oxygénation du sang. Je réponds à quelques questions sur d’éventuelles allergies et antécédents médicaux ou d’éventuels contacts avec des cas positifs de Covid. Puis, le moment tant attendu (redouté) arrive. Après la piqûre, je dois rester en observation pendant 15 minutes pour voir s’il n’y a pas d’effets secondaires.
On reprend encore mes constantes. La tension n’a pas changé. Je dois rentrer et prendre deux comprimés de paracétamol. Deux autres avant de dormir et deux derniers le matin. On m’explique que je pourrai avoir de la fièvre, mais que c’est normal, étant donné que c’est un corps étranger que les anticorps vont dans un premier temps chercher à le combattre. Voilà, j’ai été vacciné. Je n’ai pas eu de nausées, les yeux rouges ou connu d’autres désagréments depuis. La réaction de mon organisme me rassure quant à sa capacité de fabriquer des anticorps qui pourront résister à l’avenir à des formes plus virulentes de Covid qui pourraient apparaître.
Pendant ce temps, même vacciné, je respecte toujours les mesures barrières. J’ai déjà été vacciné tout petit contre plusieurs maladies dont je ne connais même pas les noms. J’en garde un signe sur l’avant-bras gauche, comme de nombreux enfants de ma génération. Les virus sont vraisemblablement les armes qu’utilise la Nature pour nous faire prendre conscience de notre fragilité.
Se vacciner pour devenir des mutants ?
Un mutant n’est pas forcément une créature avec des longues dents et une queue comme on le voit dans les films. Ici, il est question de mutation génétique qui rend notre organisme génétiquement différent de la génération précédente. L’homme a muté plusieurs fois suite à l’action de nombreuses variables.
Une hausse de température, un changement d’alimentation sont des facteurs qui nous ont fait évoluer de l’australopithèque que nous étions à la forme intelligente que nous sommes aujourd’hui. Elles prennent des millénaires voire des millions d’années pour s’opérer.
Cette évolution nous a permis une meilleure survie face à de nombreux facteurs. On vit plus longtemps. En 1900, un Congolais moyen vivait jusqu’à l’âge de 25 ans, avant d’être terrassé par la maladie du sommeil, le paludisme, la peste ou la famine résultant des guerres et des razzias. On s’adapte mieux face à certaines maladies qui tuaient avant sans qu’il n’y ait de remèdes. C’est cela l’évolution.
Ceux qui craignent une extermination de masse via les vaccins mourront sûrement d’autre chose comme des maladies résultant de leur alimentation ou de leur hygiène de vie. Darwin avait dit : “Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements.”
5 fois dans l’histoire de l’humanité, les formes de vie présentes sur terre ont été décimées jusqu’à 95 %. Les oiseaux, les crocodiles et d’autres espèces actuelles proviennent d’une période où l’espèce dominante était le dinosaure.
Les différents vaccins que je prends au cours de ma vie, auront une incidence sur ma descendance. N’est-ce pas de cellules défectueuses dont résultent le enfants drépanocytaires ou à ceux atteint d’autres maladies d’origine génétiques ?
Les mutations bénéfiques se transmettent à nos descendants par sélection naturelle. Les plus néfastes disparaissent avec ceux qui les portent.
« La mutation, c’est la clé de notre évolution. C’est elle qui nous a mené de l’état de simple cellule à l’espèce dominante sur notre planète. Mais tous les deux ou trois cent mille ans, l’évolution fait un bon en avant » X-Men.