Comment des données informatiques peuvent-elles être prises en otage ?

12 Mai 2021 , Rédigé par TDK

Confiné pendant le Coronavirus, je reçois l’appel d’un ami qui demande de l’aide pour une de ses connaissances dont le disque dur n’est plus accessible. Selon lui, l’accès à son disque est bloqué. Une fenêtre s’affiche demandant de payer 200 $ en Bitcoins pour le débloquer. Après avoir changé plusieurs anti-virus et essayé de nombreux anti-spywares, rien n'y fait. La faute à un fichier téléchargé via U-Torrent.

Plus loin dans le passé, nous sommes en 1989 quand l’OMS organise une conférence mondiale sur le SIDA. Une maladie qui défrayait la chronique à l’époque. Le Dr. Joseph Popp, un biologiste, récupère discrètement les coordonnées des participants à l’événement et leur envoie des disquettes avec une étiquette mentionnant qu’elles contenaient des renseignements introductifs sur l’origine de la maladie et de son mode de transmission.

Dans les instructions d’installation du programme, il stipule qu’en acceptant d’utiliser la disquette, le conférencier accepte de payer 378 $ à transférer dans un compte au Panama. Pour ceux qui refusaient de payer, le programme transformait les noms et les extensions des fichiers en caractères spéciaux, rendant l’identification impossible. L’ancêtre du ransomware était née.

De l’argent contre des données
Depuis, la rapide évolution de l’Internet a favorisé l’apparition de programmes plus sophistiqués, cryptant les données des utilisateurs en les rendant inaccessibles. Les victimes doivent payer une rançon pour avoir de nouveau accès. Les cryptomonnaies comme le Bitcoin sont le moyen de paiement par excellence du fait de leur difficile traçabilité.

En RDC, le Groupe Bolloré opérant dans le Bas-Congo voit ses données cryptées. Une rançon est demandée par les pirates qui menacent de rendre les informations cryptées publiques. Ce qui sera fait. Des fichiers Excel contenant des mots de passe, des relevés bancaires et des cotations sont mis en ligne à côté de ceux d'autres sociétés elles aussi victimes.

Les mises à jour : le ventre-mou

Très peu de Congolais sont fans des mises à jour. Qu’il s’agisse des téléphones, applications ou logiciels, cette opération pourtant banale, fait circuler dans la conception populaire qu’elle serait gourmande en énergie et en data internet. Ce qui rend de nombreux utilisateurs frileux.

C’est pourtant à travers les brèches laissées par des programmes obsolètes qu’agissent les logiciels de rançonnage les plus connus comme Vesad, Poop ou Armageddon. L’autre brèche provient de sites de téléchargement de films, séries et logiciels.
Si vous voulez éviter d’avoir à subir un jour le stress d’avoir vos données pris en otage, il vous faut disposer d’un bon anti-virus et qui soit régulièrement mis à jour. Les 5 anti-virus les plus recommandés contre les ransomwares sont : Bit Defender, AVG, Avast, Web Root et Eset Nod32.

J’utilise personnellement Avast et la protection de mes dossiers contre les ransomware est active.

Et il va de soit que pour éviter de mauvaises surprises, je le mets régulièrement à jour. Faites-en de même. Votre film préféré ou un jeu innocent pourrait mettre en péril toutes vos données.

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