La Sorcellerie en Afrique : une Croyance tenace
Eternelles que sont les interrogations que suscitent ce sujet dans les sociétés africaines. Reflet des multiples réalités anthropologiques et sociologiques auxquelles fait face le continent africain et qui pèse lourdement dans son héritage culturel ; la sorcellerie hantent constamment les esprits, annihile la pensée créative et est à la source même de la méfiance des africains envers la science en général et la technologie en particulier ;
Dans ce faisceau de croyances héritées d’une tradition omniprésente ; l’intelligence devient captive, la volonté perd tout le sens de créativité et les efforts sociaux, communautaire, l’émulation scientifique, sont tous pris au piège de l’envoûtement possible.
Dans ce contexte, l’ennemi est censé être parmi les plus proches, dans l’entourage immédiat des personnes se sentant victimes d’un sort. l’éducation traditionnelle africaine a colporté dans le subconscient des mentalités africaines, une atmosphère de méfiance à l’égard d’abord de la nature, qu’elle considérait comme véhicule des esprits mauvais, et envers le progrès technique, qu’elle assimile à un savoir ésotérique, extérieur, étranger, auquel le noir ne pouvait s’associer ; de peur d’entrer en conflit d’harmonie avec l’héritage cosmique, la force vitale des ancêtres.
C’est ainsi que bien que perçu comme une nécessité pour le progrès ; la science et la technologie en Afrique reste pour beaucoup un domaine relevant de l’occulte, un terrain où ceux qui s’y adonnent sous l’angle de la recherche, sont initiées à un savoir ésotérique qui fait d’eux de grand sorciers.
L’histoire politique africaine regorge de témoignages selon lesquels de grands savants africains, après avoir accompli de grandes prouesses scientifiques, avaient au nom de leurs pactes diaboliques, sacrifié sur l’autel de la sorcellerie qu’ils servaient, des membres de leurs familles, des proches parents, leurs propres enfants, avant de passer eux même de vie à trépas.