My Techlife story : comment j’ai commencé à coder
Ma rencontre avec le code a commencé peu après mon initiation à l’informatique. Nous sommes en 1999. Dans ma paroisse catholique de la Résurrection à Lemba Salongo, le curé annonce que des cours seront dispensés pour les vacanciers afin de mieux s’occuper et d’apprendre quelque chose d’utile. Je m’inscris et apprends les rudiments des systèmes d’exploitation et l’incontournable gamme Office à l’exception d’Excel.
En 2001, je fais la connaissance d’un webmaster que l’on surnommait Kaddy alias Kaddynet. Il vivait dans une maison dans laquelle il y avait un cybercafé. Ce qui lui garantissait une connexion illimitée. C’est lui qui me donnera l’envie de découvrir le monde du web. A l’époque, le monde était partagé entre ceux qui créaient des sites avec Dreamweaver, Frontpage et ceux qui préféraient tout coder en HTML.
J’ai choisi la dernière option. Pas par choix, mais parce que c’était moins cher que de me former dans cela. J’ai donc commencé avec le HTML 3.2 en utilisant la machine d’un de mes voisins à Matonge. Et lorsque celui-ci n’était pas disponible, je me rendais chez un autre ami à Ngaba pour tester les balises que je mémorisais à longueur de journée. C’est comme ça que je suis devenu webmaster.
Des débuts difficiles
Difficile à trouver surtout quand on est novice et qu’on a qu’une vingtaine d’années. Les grandes agences de l’époque (Global web design) et (Aton Congo) grignotaient une importante part de marché. A défaut d’intéresser les entreprises, j’ai commencé à intéresser les petites structures. Même dans ma propre paroisse, le Curé était genre (Quoi ? Un site ? Pourquoi faire ?).
Lassé, j’ai commencé à intéresser les partis politiques. Je vous assure que là-bas c’était pire. Ne connaissant pas grand-chose, je me rends au siège de l’UDPS visible depuis le Petit Boulevard Lumumba à la 12è rue. Leur site à l’époque (udps.net) était trop lourd et avait beaucoup de bugs.
Un homme gentil m’y reçoit. Je lui pose le problème et fait mon offre. Je redoutais le fameux (on va vous appeler). L’homme prend son téléphone (un Siemens A36) et appelle quelqu’un avec qui il parle en swahili. Son interlocuteur est étonné (on a un site ? Depuis quand ? Qui le gère ?). Sans le savoir, j’avais fait une proposition de refonte du site de l’UDPS Tshisekedi à l’UDPS Kibassa.
Je ne me suis pas fatigué pour autant. Je frappe partout où je vois l’insigne d’une ONG, d’un parti politique ou d’une entreprise. Je suis même allé jusqu’à St Pierre Canisius.
Mon premier client
Après avoir cherché des clients pendant presque deux ans, je tombe sur une Association à deux rues derrière la résidence de Tshisekedi sur Salvias 744. C’est plutôt un regroupement, une sorte de fédération composée de 565 ONG réparties dans tout le pays (CNONGD).
Mr Massamba, le chargé de communication me reçoit de façon sympathique. Contrairement à la plupart de ceux que j’ai rencontrés auparavant, il comprend immédiatement de quoi il en retourne. Je signe mon premier contrat en 2005. Le site www.cnongd.cd est hébergé alors par le fournisseur Internet le plus prépondérant à l’époque (Inter-Connect).
N’ayant pas de comptes FTP, ils m’obligeaient à me rendre à leur siège sur l’avenue de l’Equateur avec une disquette ou un CD pour faire la mise à jour du site. Dieu merci, les partenaires du CNONGD étaient satisfaits de la qualité du site (celui de l’organisation 11.11.11 n’en revenait pas que cela avait été fait par moi en lieu et place d’une agence). Je m’arrête là pour aujourd’hui.
A suivre...