/image%2F1618855%2F20180821%2Fob_a2ad3e_drapeau-rdc-a.jpg)
Éruption volcanique à Goma : quand les réseaux sociaux créent la confusion
Il doit être 19h quand j’apprends la nouvelle comme toute la toile : une éruption volcanique serait en cours à Goma. Dès la tombée de la nuit, des habitants se plaignaient déjà de la clarté persistante à une heure aussi tardive. Puis les images affluent. On y voit un feu lointain bruler au loin. Des commentaires s’enchainent. Le Nyamulagira serait entré en éruption.
D’autres parlent du Nyriagongo. Le doute s’installe. Les autorités sont accusées d’attentisme. Un mouvement de foules s’opère vers la frontière rwandaise. Des messages fusent dans les groupes WhatsApp pour rechercher des proches portés disparus. La coupure partielle de l’électricité n’arrange pas les choses.
Nyirangongo : le volcan officiel
Le porte-parole du gouvernement diffuse un message d’appel au calme sur ses comptes Facebook et Twitter et demande d’attendre la confirmation de l’Observatoire volcanologique de Goma.
/image%2F1618855%2F20210522%2Fob_beeede_capt.JPG)
Ses propres followers remettent en doute les propos du ministre. Car pour plusieurs médias, c’est bien le Nyamulagira qui est entré en éruption. Des sources affirment même que la lave se dirige vers le Rwanda voisin. Ce dont se félicitent de nombreux internautes.
Des captures d’écran attribuées aux services de la Monusco attestent pourtant la thèse officielle et parlent bel et bien du Nyrangongo. Le gouverneur militaire de la province, le général Constant Ndima confirme l’éruption du Nyrangongo. Les services de l’ONU appellent leurs employés au calme et à la vigilance en attendant de nouvelles instructions. La ville semble ne pas être directement menacée.
/image%2F1618855%2F20210522%2Fob_5d1f1e_un.jpeg)
Malgré l'appel au calme, des mouvements de foule sont signalés vers la frontière rwandaise et en direction de la ville de Sake.
/image%2F1618855%2F20210522%2Fob_34caf7_faille.jpeg)
De nombreuses personnes affirment recevoir des messages leur demandant de quitter la ville en toute urgence.
Dans le même temps, toujours du côté du personnel des Nations Unies, des messages partagés de groupe en groupe demandent de rester enfermé et en alerte.
/image%2F1618855%2F20210522%2Fob_eb1483_un3.jpeg)
Les experts avaient prévenu
Un document de l’Observatoire volcanologique de Goma rédigé le 11 mai alertait déjà sur d’importantes activités sismiques et recommandait une vigilance particulière. Le Nyiragongo avait ainsi été placé au niveau d’alerte jaune, appelant à la vigilance.
En 2002, une éruption du même volcan avait ravagé une partie de la ville après avoir rasé 14 villages sur son passage et causé de nombreux dégâts notamment sur le réseau d’adduction d’eau. Les coulées de lave qui avaient fini leur course dans le lac Kivu y ont stocké une importante quantité de gaz carboniques dans les bas-fonds. Un gaz qui, sous l’effet du réchauffement des eaux pourrait remonter à la surface et avoir des incidences sur la santé humaine dont des tremblements, des troubles de la vue et des difficultés respiratoires.
/image%2F1618855%2F20240331%2Fob_1aae9a_oip.jfif)
/image%2F1618855%2F20230913%2Fob_be45ff_tdk.jpg)
/image%2F1618855%2F20230714%2Fob_80ee23_brazil-2.jpeg)
/image%2F1618855%2F20230528%2Fob_4a444c_humain.jpg)
